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Cycle CINEMA
Organisé en collaboration avec Cinédit/Arenberg nomade

Jeudi 20 février à 19h30

« Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés »

Un film de Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil, 80′, 35 mm couleur, Dolby SRD, 2005.

Chaque semaine, dans trois hôpitaux publics de la région parisienne, une psychologue et deux médecins reçoivent des hommes et des femmes malades de leur travail. Ouvrière à la chaîne, directeur d’agence, aide-soignante, gérante de magasin… Tout à tour, 4 personnes racontent leur souffrance au travail dans le cadre d’un entretien unique. Les trois professionnels spécialisés écoutent et établissent peu à peu la relation entre la souffrance individuelle du patient et les nouvelles formes d’organisation du travail. À travers l’intimité, l’intensité et la vérité de tous ces drames ordinaires pris sur le vif, le film témoigne de la banalisation du mal dans le monde du travail.

Intervention de Sophie Bruneau* :

le travail au cinéma et le cinéma au travail.

Si je devais choisir une seule question pour raconter mon approche sur ce film, ce serait sans doute la première : Comment filmer le travail ? Et, plus précisément, la souffrance au travail.

 

Quand je me la suis posée, au tout début du travail de réalisation, je me suis retrouvée confrontée à deux figures : l’impossible et l’invisible. Cette sorte d’impasse tenait au moins à trois raisons : le cinéaste n’est pas le bienvenu à l’intérieur de l’usine, la souffrance est invisible sur les lieux même du travail, et « le monde du travail » est une réalité générale qui n’existe pas en tant que telle.

 

Alors, que faire ? Le cinéaste est comme tout le monde, il cherche… Et, à force, il trouve des solutions en cinéma !

 

Dans le mouvement de la projection du film « Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés », je souhaite tirer quelques leçons en cinéma à partir de l’expérience de la fabrication du film, mettre en perspective et mener une réflexion concrète pour un cinéma du réel qui se pense et se réinvente toujours par rapport et à partir de la matière. Loin de la leçon classique, j’imagine cette séance de travail comme un espace ouvert et un moment d’apprentissage ludique, à l’image de Jean de La Fontaine qui s’emparait de la fable pour éveiller son lecteur à l’injustice sociale…

*Anthropologue de formation, Sophie Bruneau est cinéaste et chercheur à l’Institut de sociologie de l’Université Libre de Belgique. Spécialisée dans les documentaires, elle co-signe en 2005 avec Marc-Antoine Roudil « Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés », un documentaire sur la souffrance dans le monde du travail qui met en scène quatre employés qui connaissent des difficultés au travail face à des médecins.

Adresse : 26 rue de la Victoire, 1060 Bruxelles
Adresse mail : info[at]universitepopulaire.be
Téléphone : 02 543 03 03

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toutes nos conférences sont gratuites et libre d’accès. Il n’y a pas de réservation.